VERAPAMILDernière mise à jour : 2022.07.18 |
|||||||||
Synonyme: | |||||||||
Administration: | voie orale, parentérale | ||||||||
Classe(s): | |||||||||
Préconception | 0-3 | 4-6 | 7-9 | Périnatal | Allaitement | |
---|---|---|---|---|---|---|
(oui) III | (oui) II | (oui) III | (oui) II | (oui) II | (oui) II | |
aucune info | aucune info | aucune info |
Les codes sont inspirés par un nombre limité de données humaines qui n'ont pas montré une incidence accrue d'anomalies.
Cet aspect n'a pas encore été étudié sur le plan épidémiologique ou clinique. Aucune influence sur la fertilité féminine n'a été signalée jusqu'à présent.
Le vérapamil passe à travers la barrière placentaire et a été détecté dans le sang du cordon ombilical [RCP Isoptine 02 2021]. les résultats de la Michigan Medicaid study, incluant 76 nouveau-nés exposés au vérapamil pendant le premier trimestre, ne révèlent aucune apparition anormale de malformations (1 cas contre 3 cas attendus, dont 1 cas cardio-vasculaire). Aucune anomalie n´a été observée dans 5 anomalies types fissure palatine, spina bifida, polydactylie, réduction des membres et hypospadie (Michigan Medicaid study) [Briggs]. Qui plus est, aucun risque accru de malformations a été observé dans une étude prospective de cohorte menée chez 78 femmes enceintes traitées par antagoniste calcique (dont du vérapamil dans 41% des cas) pendant le premier trimestre de la grossesse [Briggs].
Cette sécurité relative a été confirmée : LAREB a rapporté 170 grossesses avec exposition au premier trimestre. Selon LECRAT également, le vérapamil est relativement sûr. Le traitement commencé avant la grossesse peut être poursuivi [LECRAT 07 2022].
Chez l´animal:Chez des rats et des souris, des études de reproduction avec des doses jusqu´à 60mg/kg/jour (= 6 x la dose orale humaine) n´ont pas montré des effets de tératogénicité. Avec ces doses, des effets embryotoxiques et une inhibition de la croissance et du développement ont été observés chez les rats, prabablement à cause de la toxicité maternelle [Briggs].
Deuxième trimestre:Voir premier trimestre.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Troisième trimestre :Voir premier trimestre.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Période périnatale (toujours tenir compte des données relatives au trimestre en cours) :Des concentrations de 17 et 26% de la dose maternelle ont été mesurées dans le cordon ombilical de 2 nouveau-nés, 49 et 109 minutes après l´administration orale de vérapamil [Briggs]. Le vérapamil n´a pas été observé dans le sang du cordon ombilical chez 4 bébés nés 173-564 minutes après l'administration d'une dose orale. Aucune complication n'a été rapportée [Briggs].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Observance:Aucune information spécifique disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
L2
Le vérapamil passe faiblement dans le lait maternel (0.1-1% de la dose maternelle) [Hale]. Ni le vérapamil ni son métabolite, le norvérapamil, n´ont été retrouvés dans le plasma de l´enfant [Briggs]. Dans des cas isolés, le vérapamil peut augmenter la sécrétion de la prolactine et produire une galactorrhée [RCP Isoptine 02 2021].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Préconception | Grossesse | Allaitement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
(oui) III | (oui) III | |||||
aucune info | aucune info | ← Préservatif / Abstinence |
Des données humaines limitées disponibles. Des modifications biochimiques réversibles au niveau de la tête des spermatozoïdes ont été rapportées chez certains patients traités par des inhibiteurs calciques.
Des modifications biochimiques réversibles au niveau de la tête des spermatozoïdes ont été rapportées chez certains patients traités par des inhibiteurs calciques (voir "Commentaires de classe").
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Aucune donnée spécifique concernant le passage via le sperme n´est disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Des données relatives à l´administration d´antagonistes calciques pendant des centaines de grossesses ne montrent pas un risque accru d´effets indésirables ou de tératogénicité pour le foetus ou le nouveau-né.
Selon LAREB, les données relatives à des antagonistes calciques restent limitées, en particulier pendant le premier trimestre. Jusqu'à ce jour, aucune augmentation de l'incidence d'anomalies congénitales n'a été rapportée. Si un inhibiteur calcique doit être utilisé, le vérapamil et la nifédipine sont à préférer [LAREB 06 2022].
LECRAT donne le même message pour les antagonistes calciques : expérience limitée, toutefois sans élévation de l'incidence d'anomalies congénitales. Si un inhibiteur calcique doit être maintenu, LECRAT préfère la nifédipine (premier choix), ainsi que la nicardipine (deuxième choix) [LECRAT 06 2022].
Contrairement aux données obtenues chez l´animal, aucune évidence d´une diminution de la circulation utéroplacentaire chez l´Homme n´a été trouvée. Par contre, plus de fausses couches et de naissances avant terme ont été observées, ainsi qu´un plus faible poids à la naissance. Toutefois, ces effets sont plutôt attribués aux complications liées à la grossesse, nécessitant l´administration d´antagonistes calciques (hypertension). La nifédipine en particulier est utilisée comme tocolytique dans les menaces d´accouchement [Schaefer 2015].
Avec certains antagonistes calciques, une diminution de la fertilité masculine a été rapportée (réversible). Dans des cas isolés d’insémination artificielle, des antagonistes calciques ont engendré des altérations biochimiques réversibles au niveau des spermatozoïdes, avec des troubles de la fonction spermatozoïdaire comme conséquence. Chez les hommes, pour qui des échecs répétés d’une insémination in vitro ont été observés, il y a lieu de considérer l’implication possible d’un traitement par antagoniste calcique, si aucune autre cause ne peut être déterminée (source : RCP Antagonistes calciques).
Aucune donnée spécifique disponible.