VIGABATRINEDernière mise à jour : 2024.01.18 |
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Synonyme: | |||||||||
Administration: | voie orale | ||||||||
Classe(s): | |||||||||
Préconception | 0-3 | 4-6 | 7-9 | Périnatal | Allaitement | |
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check II | non I | non I | non I | non I | check II | |
aucune info | aucune info | aucune info |
Grossesse : les données humaines sur la monothérapie par la vigabatrine sont insuffisantes. Des complications graves ne peuvent être exclues.
Des données humaines limitées indiquent un faible passage de la vigabatrine dans le lait maternel, mais il n'existe pas de données sur les nourrissons.
Aucune donnée spécifique disponible. En règle générale, des suppléments d´acide folique (4mg/jour) sont recommandés. On ne dispose pas de données relatives à une éventuelle influence de la vigabatrine sur le fertilité de la femme [RCP Sabril 01 2021].
La vigbatrine n´est pas une molécule de premier choix dans le traitement d´une jeune femme souhaitant une conception (voir également l´information relative au Premier trimestre).
Les études de reproduction conduites chez le rat n’ont mis en évidence aucune altération de la fertilité masculine ou féminine [RCP Sabril 01 2021].
Briggs rapporte 76 cas dans lesquels la vigabatrine a été administrée au cours du premier trimestre. Dans plus d'un cas sur trois, un avortement spontané s'est produit ou a dû être pratiqué. L'évaluation du lien de causalité des malformations congénitales est compliquée car les cas rapportés ont été traités pour la plupart avec une combinaison de médicaments antiépileptiques [Briggs].
La notice indique que des anomalies congénitales ou des avortements spontanés ont été signalés chez les enfants de mères prenant de la vigabatrine. Ces données sont également difficiles à interpréter en raison de l'association de la vigabatrine avec d'autres médicaments antiépileptiques. Néanmoins, l'interruption soudaine de la prise d'un antiépileptique efficace lorsqu'une grossesse est établie peut entraîner l'apparition aiguë de complications maternelles et fœtales graves. Il est nécessaire d'être guidé par un professionnel pour prendre une décision [RCP Sabril 01 2021].
Chez l´animal:Aucun effet tératogène n´a été observé chez des rats traités par des doses allant jusqu´à 150 mg/kg (3 fois la dose humaine) et chez des lapins traités par des doses allant jusqu´à 100 mg/kg. Chez le lapin toutefois, une légère augmentation de l´incidence des fentes palatines a été observée à des doses comprises entre 150 et 200 mg/kg [RCP Sabril 01 2021] [Briggs].
Deuxième trimestre:Aucune information spécifique relative au deuxième trimestre n´est disponible. Des informations en nombre limité sont disponibles quant à la possibilité de survenue d´une anomalie du champ visuel chez les enfants exposés in utero à la vigabatrine [RCP Sabril 01 2021].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Troisième trimestre :Voir premier et deuxième trimestre.
Chez l´animal:La vigabatrine administrée à des souris pendant la dernière phase de grossesse diminuait les concentrations folatique, augmentait le risque de perte foetale et entraînait des troubles de croissance [Padmanabhan et al. 2010].
Période périnatale (toujours tenir compte des données relatives au trimestre en cours) :Aucune donnée spécifique disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible. Voir troisième trimestre.
Observance:Aucune étude n'a été menée sur l'influence possible de la vigabatrine sur le développement des enfants en croissance exposés in utero à la vigabatrine, mais aucune influence n'a été signalée à ce jour [LE-CRAT 01 2024].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
L3
Une expérience humaine limitée avec des doses quotidiennes allant jusqu'à 2000 mg indique de faibles concentrations dans le lait maternel. La vigabatrine est utilisée chez les nourrissons à partir de l'âge de 1 mois et les quantités transmises par le lait maternel sont nettement inférieures aux doses thérapeutiques chez les nourrissons. On ne s'attend pas à ce que des complications graves surviennent chez les nourrissons allaités à la suite d'un traitement maternel par la vigabatrine [LACTMED 01 2024][HALE].
La dose maximale qu'un enfant ingérerait par le biais du lait maternel est estimée à moins de 4 % de la dose maternelle (énantiomères actif et inactif). D'une part, ce chiffre confirme que le risque de complications chez l'enfant est faible ; d'autre part, les données ont été recueillies avant que la sécrétion lactée ne soit à son maximum. Si une dépression du système nerveux central se produit, elle se manifeste par une somnolence excessive, une sédation et une difficulté à téter. Chez les nouveau-nés et les prématurés, il existe un risque d'apnée [Briggs] [HALE].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Préconception | Grossesse | Allaitement | ||||
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(oui) III | (oui) III | |||||
aucune info | aucune info | ← Préservatif / Abstinence |
Aucune donnée spécifique disponible.
Aucune donnée spécifique disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Aucune donnée spécifique concernant le passage via le sperme n'est disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Durant la grossesse, des crises tonico-cloniques et un état de mal épileptique (status epilepticus) accompagné d´une hypoxie représentent un risque majeur de décès chez la mère et chez l´enfant.
Une étude australienne résume les résultats obtenus chez des femmes enceintes traitées par des antiépileptiques plus récents tels que lamotrigine, lévétiracétam ou topiramate en monothérapie. Ces résultats ont été comparés à ceux obtenus avec des antiépileptiques plus classiques et au non traitement de l´épilepsie. D´éventuelles anomalies se présentaient comme suite : lamotrigine 5.2% (= 12 sur 231 patientes), topiramate 3,2% (= 1 sur 31), lévétiracétam 0% (sur 22 patientes), phénytoïne 2,9% (1 sur 35), valproate 16,3% (35 sur 215), carbamazépine 6,3% (19 sur 301). Chez les patientes non traitées, 6 cas de malformation sur 116 (ou 5.2%) ont été observés. Selon cette étude, le non-traitement ne représente donc pas une solution pour éviter la survenue de malformations (Vajda FJ et al. 2012: Vajda FJ, Graham J, Roten A, Lander CM, O´Brien TJ, Eadie M. Teratogenicity of the newer antiepileptic drugs--the Australian experience. J Clin Neurosci. 2012 Jan;19(1):57-9).
Table : risque d´anomalie à la naissance et les risques relatifs (RR) d´une exposition in utero aux divers antiépileptiques
Substance |
% d'anomalies graves (nombre de grossesse) |
Risque relatif par rapport à la lamotrigine (95% IC) |
Valproate |
9,3% (sur 323) |
5,1 (95% IC = 3,0-8,5) |
Phénobarbital |
5,5% (sur 199) |
2,9 (95% IC = 1,4-5,8) |
Topiramate |
4,2% (sur 359) |
2,2 (95% IC = 1,2-4,0) |
Carbamazépine |
3,0% (sur 1033) |
NS |
Phénytoïne |
2,9% (sur 416) |
NS |
Lévétiracetam |
2,4% (sur 450) |
NS |
Lamotrigine |
2,0% (sur 1562) |
1 |
IC = Intervalle de Confiance: lorsque cet intervalle n´inclut pas le chiffre 1, l´augmentation du risque est significative.
NS = non significatif
Source: Hernández-Díaz S , Smith CR , Shen A , Mittendorf R , Hauser WA , Yerby M , Holmes LB ; North American AED Pregnancy Registry ; North American AED Pregnancy Registry . Comparative safety of antiepileptic drugs during pregnancy. Neurology. 2012 May 22;78(21):1692-9.
Aucune donnée spécifique disponible.