RISPERIDONEDernière mise à jour : 2018.7.14 |
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Synonyme: | |||||||||
Administration: | voie orale | ||||||||
Classe(s): | |||||||||
Préconception | 0-3 | 4-6 | 7-9 | Périnatal | Allaitement | |
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(oui) III | (oui) I | (oui) I | (oui) I | (oui) I | (oui) II | |
aucune info | aucune info | aucune info |
Grossesse : nous disposons de données relatives à plus de 400 patientes.
Dans l´allaitement, les données humaines disponibles sont limitées.
Comme c’est le cas avec d’autres médicaments antagonistes des récepteurs dopaminergiques D2, la rispéridone augmente les taux de prolactine. L´hyperprolactinémie peut inhiber la GnRH hypothalamique, ce qui induit une réduction de la sécrétion de la gonadotrophine hypophysaire pouvant à son tour inhiber la fonction de reproduction en altérant la stéroïdogenèse gonadique, tant chez les hommes que chez les femmes [RCP Risperidon Sandoz 01 2018]. Toutefois, la rispéridone présente une affinité limitée pour les récepteurs dopaminergiques. Il s´avère donc difficile d´évaluer les effets au niveau individuel [2].
Dans une étude de cohorte (n=49), aucune élévation du risque d´anomalies foetales n´a été constatée. Dans un review systématique (432 patientes), le risque de malformations s´élevait à 5.1% (22 sur 432 expositions pendant le premier trimestre). Les auteurs considèrent que le risque de malformation n´est pas significatif [1].
Dans une étude de cas, un cas de dyskinésie tardive chez la mère au début de sa grossesse a été rapporté. Toutefois, l´éventuelle relation reste incertaine puisqu´une augmentation de la sensibilité pour des oestrogènes peut jouer un rôle. Un phénomène de sevrage après un arrêt du traitement par olanzapine et quétiapine pourrait être impliqué [1].
Chez l´animal:La rispéridone n’était pas tératogène dans les études chez l’animal, mais on a observé d’autres types de toxicité reproductive. Dans une étude de toxicité chez des rats juvéniles, on a observé une mortalité augmentée des ratons et un retard du développement physique. Dans une étude de 40 semaines chez des chiens juvéniles, la maturation sexuelle a été retardée [RCP Risperidon Sandoz 01 2018].
Deuxième trimestre:Voir premier trimestre.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Troisième trimestre :Les nouveau-nés exposés à des antipsychotiques (y compris à la rispéridone) pendant le troisième trimestre de la grossesse risquent de présenter des effets indésirables, notamment des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage dont la sévérité et la durée peuvent varier après l’accouchement. Il y a eu des rapports d’agitation, d’hypertonie, d’hypotonie, de tremblement, de somnolence, de détresse respiratoire ou de trouble alimentair [RCP Risperidon Sandoz 01 2018].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Période périnatale (toujours tenir compte des données relatives au trimestre en cours) :Voir troisième trimestre.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Observance:Aucune information spécifique disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
L2
On a démontré que la rispéridone et la 9-hydroxy-rispéridone sont également excrétées en petites quantités dans le lait maternel humain. On ne dispose pas de données concernant des réactions néfastes chez les nouveau-nés allaités[RCP Risperidon Sandoz 01 2018]. Aucun effet à court terme n´a été observé, tandis que les effets à long terme ne peuvent pas être exclus [Briggs, Hale]. La rispéridone augmente le taux de prolactine et donc le risque d´hyperprolactinémie [Hale].
Chez l´animal:Dans les études chez l’animal, la rispéridone et la 9-hydroxy-rispéridone sont excrétées dans le lait[RCP Risperidon Sandoz 01 2018].
Préconception | Grossesse | Allaitement | ||||
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(oui) III | (oui) III | |||||
aucune info | aucune info | ← Préservatif / Abstinence |
Aucune donnée spécifique disponible
Aucune information spécifique disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Aucune donnée spécifique concernant le passage via le sperme n´est disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
COMMENTAIRES de CLASSE : Antipsychotiques
Préconception
Il est probable que des femmes schizophrènes et ayant des troubles affectifs présentent un risque accru de complications pendant la grossesse (e.a. fertilité réduite). Contrairement aux antipsychotiques atypiques, les antipsychotiques non-atypiques entraîneront probablement aussi une diminution de la fertilité. Cet effet a été mis en relation avec leur impact sur la production de prolactine [1].
Traitement
Quelques principes basés sur les directives cliniques NICE (2014) [3] :
* Un traitement par médicaments antipsychotiques instauré avant la conception doit être continué en cas de risque de rechute sans médicaments.
* Mesurer le taux de prolactine peut être utile avec des médicaments qui augmentent la prolactinémie (antipsychotiques non atypiques). Il est donc recommandé de préférer des antipsychotiques atypiques.
* Si possible, une psychothérapie peut être envisagée au lieu ou comme soutien d’un traitement médicamenteux.
* Un traitement médicamenteux est indispensable en cas d’une psychose/manie naissante.
* L’administration d’antipsychotiques est indiquée en cas de troubles bipolaires, lorsque le traitement par lithium est interrompu ou lorsque l’allaitement est envisagé.
* Allaitement: une observation étroite du nourrisson est souhaitée afin de détecter d’éventuels effets indésirables, permettant ainsi la réévaluation de la thérapie en cours.
Diabète
Il existe un risque accru de diabète gravidique avec des antipsychotiques administrés pendant la grossesse. Nous disposons de données comparatives des taux d’incidence avec des antipsychotiques atypiques, lorsque la thérapie est arrêtée ou continuée chez la femme enceinte [2] :
-Aripiprazole: 4,8% (continuation) versus 4,5% (arrêt). OR=0,82 (95% BI 0,50-1,33)
-Quétiapine: 7,1% (continuation) versus 4,1% (arrêt). OR=1,28 (95% BI 1,01-1,62)
-Rispéridone: 6,4% (continuation) versus 4,1% (arrêt). OR=1,09 (95% BI 0,70-1,70)
-Olanzapine: 12,0% (continuation) versus 4,7% (arrêt). OR=1,61 (95% BI 1,13-2,29). Chez l’olanzapine, une relation de dose-effet s’instaure.
Sources
[1] Mc Cauley-Elsom et al. Antipsychotics in pregnancy. Journal of Psychiatric and Mental Health Nursing, 2010, 17, 97–104.
[2] Park Y. et al. Continuation of Atypical Antipsychotic Medication During Early Pregnancy and the Risk of Gestational Diabetes. AmJ Psychiatry 2018; 175:564–574.
[3] Poo SXW, Agius M. Atypical antipsychotics for schizophrenia and/or bipolar disorder in pregnancy: current recommendations and updates in the nice guidelines. Psychiatria Danubina, 2015; Vol. 27, Suppl. 1, pp 255–260.
Aucune donnée spécifique disponible.